Le rôle du Comité parisien de Libération dans l'insurrection
Le déclenchement de l’insurrection est très disputé au sein du CPL. André Tollet, André Carrel et Albert Rigal se montrent au cours du mois d’août favorable à l’extension des grèves. À partir du déclenchement de la grève de la police, André Tollet estime que l’appel aux armes doit être lancée rapidement tandis que Roger Deniau et Léo Hamon veulent différer cet appel. C’est le début de l’insurrection lui-même qui contraint les plus réservés des membres du bureau du CPL à se rallier à l’appel à l’insurrection le 19 août. D’une certaine manière, le CPL se trouve dépassé par la base, mais pouvait-il en être autrement pour un mouvement de ce type ?
Le CPL est divisé sur la question de la trêve, Léo Hamon l’a négocié sans être mandaté par celui-ci, mais plusieurs de ses membres la refusent et font en sorte qu’elle ne soit pas respectée. Le CPL finit le 21 août par prendre l’initiative de rupture de cette trêve qui n’avait pas vraiment été respectée. Il s’installe ce jour-là à l’Hôtel-de-Ville.