Georges Marrane

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Title

Georges Marrane

Rights

© Musée de la Résistance nationale de Champigny-sur-Marne

Type

photographie

Identifier

Musée de la Résistance nationale

Person Item Type Metadata

Birth Date

1888-01-20

Birthplace

Louviers

Death Date

1976-08-27

Occupation

vice-président du Comité parisien de Libération

Biographical Text

George Marrane est issu d’une famille d’ouvriers normands. Après avoir obtenu son certificat d’étude, il se rend d’abord en Seine-et-Oise comme apprenti mécanicien, puis se rend à Paris où il fait un apprentissage d’horloger mécanicien.
Il est blessé en septembre 1914, puis il est affecté à la fin de l’année comme ajusteur-outilleur de précision de la Société des compteurs et matériel d’usines à gaz à Paris. En 1916, il adhère au syndicat CGT des Métaux de la Fédération de la Seine et au Parti socialiste. Il joue un rôle important dans le mouvement ouvrier parisien pendant la Guerre et après celle-ci. Membre du Comité exécutif de la Fédération socialiste de la Seine, il se rallie à la fraction socialiste majoritaire en faveur de l’adhésion à la IIIe Internationale. Il obtient rapidement des responsabilités au sein du Parti communiste entrant au Bureau politique dès 1922 en tant que secrétaire général adjoint. Il est un dirigeant du mouvement coopératif communiste, créant lui-même une coopérative de production à Paris, « La mécanique moderne ». Il devient également administrateur de L’Humanité.
En 1925, il devient maire d’Ivry-sur-Seine et conseiller général de la Seine, postes auxquels il fut réélu jusqu’à la Seconde guerre mondiale avec une majorité sans cesse accrue. La municipalité développa un système d’assistance et d’aide sociale qui aboutirent notamment à un dispensaire municipal, à la réorganisation du bureau d’hygiène et de salubrité publique, à la gratuité des fournitures scolaires et à la création des « vacances populaires enfantines ». Il réalisa surtout des logements et des équipements : groupes scolaires, école d’apprentissage, stades, groupes d’habitations à bon marché (plus de 800 logements) sans compter la mise en place d’une régie municipale. Il est président du Conseil général de la Seine en 1936 et 1937.
La Seconde Guerre mondiale allait faire de lui un grand résistant. Le 4 octobre 1939 un décret suspendit la municipalité d’Ivry-sur-Seine et instaura une délégation spéciale. Dès les premières arrestations de députés communistes, Georges Marrane quitta la commune et entra dans la clandestinité. Réfugié avec sa famille en Corrèze, puis en Haute-Vienne, il déploya très rapidement une activité considérable. Il réorganisa le PC dans la région lyonnaise et fut ensuite chargé de fonder, en mai 1941, le Front national en zone sud. Ce fut lui qui, pendant trois ans, assura la liaison entre le Comité central clandestin du parti et les autres mouvements de résistance.
Appelé à assumer d’autres tâches, il revint le 15 août 1944 dans la région parisienne et fut désigné comme vice-président du comité parisien de Libération. À ce titre, il prononça une allocution lorsque le général de Gaulle arriva le 25 août à l’Hôtel-de-ville de Paris où il déclara : « Le comité parisien de Libération est fier de vous accueillir dans cet hôtel de ville reconquis par le peuple de Paris. Suivant les directives que vous avez données comme chef du gouvernement, le comité parisien de Libération, en accord avec le Conseil national de la Résistance, a lancé, le 19 août, le mot d’ordre d’insurrection nationale. Il a été suivi avec enthousiasme par une population qui a ressenti profondément dans son âme et dans sa chair la honte infligée à sa ville par la présence des hordes hitlériennes et qui n’a jamais cessé de lutter avec la certitude de la victoire finale. »

Citation

“Georges Marrane,” Groupe 10, accessed February 21, 2025, https://pireh.univ-paris1.fr/patrimoine/2024-2025/GPC/G10/items/show/74.

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