André Carrel

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Title

André Carrel

Person Item Type Metadata

Birth Date

1917-08-12

Birthplace

Paris

Death Date

2011-12-17

Occupation

vice-président du Comité parisien de Libération

Biographical Text

André Hoschiller est né le 12 août 1917 à Paris. Dans la Résistance, il prend le pseudonyme de Carrel. Son père, après avoir été journaliste, est secrétaire général du Comité des Forges, soit de l’organisation patronale principale de l’industrie française. Sa mère, fille d’ouvriers parisiens, devient secrétaire et fréquente des militants du mouvement ouvrier. En 1927, elle se rendit en URSS pour les fêtes du 10e anniversaire de la Révolution russe. Elle fut membre du Secours ouvrier international. André Hoschiller a été élevé par sa mère après la séparation de ses parents.
Il adhère au début des années 1930 aux Jeunesses communistes et participe aux affrontements qui opposent communistes aux militants de l’Action française et des Jeunesses patriotes. Il milite notamment au sein du comité mondial des Jeunes communistes. Il travaille en tant que journaliste au sein du jourbal de la CGT, Le Peuple.
Démobilisé en juillet 1940, il rentre à Paris fin août et reprend son activité militante pour le Parti communiste. Demeuré « légal » -grâce à un dispositif mis en place par sa mère-, il participe aux activités clandestines du PCF - en particulier la diffusion de L'Humanité - et, surtout, de son Organisation spéciale (OS). C'est dans cette période qu'il prend le pseudonyme de « Carrel ». Un temps coupé de son réseau, il est récupéré par Robert Chagneau qui, courant 1942, l'envoie en Seine-et-Marne pour y reconstruire l'appareil du PCF ravagé par la répression. Désormais clandestin, il assume cette responsabilité départementale avec efficacité, contribuant, notamment, au lancement du Patriote de Seine-et-Marne (avril 1943), organe du Front national (FN).
Au printemps 1944, il supervise le dédoublement de l'interrégion parisienne du FN en une Inter 6 (Paris rive-gauche, Sud, Ouest et Seine-et-Oise) et une Inter 6 bis (Paris rive-droite, Nord, Est et Seine-et-Marne),. Dans le même temps, il suit de près la réorganisation du réseau implanté à la préfecture de police à Paris dont le fondateur, Arthur Airaud, est tombé en février 1944 : sous la direction de Serge Lefranc, le FN de la Police, bientôt assorti d'un FN de la Gendarmerie, connaît un essor remarquable.
Parallèlement, depuis février 1944, André Carrel représente le FN au bureau du Comité parisien de Libération (CPL) que préside André Tollet. Épaulé par Armand Obadia, il anime la commission « presse, radio, information », notamment chargée du Patriote parisien, organe du CPL, puis, à partir du 7 avril 1944, préside la commission militaire du CPL, chargée de recenser et de répartir les dépôts d'armes. À ce titre, à partir du 6 juin 1944, il négocie avec les états-majors FFI de la Seine - Jean-Pierre Teissier, baron de Marguerittes (« Lizé ») - et de la région parisienne - Henri Tanguy (« Rol ») - comme avec la Délégation générale du CFLN (Jean Mons et Alexandre Parodi), la coordination des opérations pré-insurrectionnelles sous l'égide du CPL.
À partir de la mi-juillet 1944, il bénéficie de rapports plus étroits avec les FTP, Albert Ouzoulias l'ayant rejoint aux côtés de Raymond Bossus et d'André Tollet au « carré » interrégional voulu par la direction du PCF. En outre, il rencontre régulièrement Auguste Gillot, instructeur du PCF chargé de "suivre" l'Ile-de-France, qui, courant juin-juillet 1944, l'aide à mettre en place un comité directeur du FN francilien dont les premières recrues sont le lieutenant-colonel Capdevielle, commandant en chef de la gendarmerie d'Ile-de-France et Paul Fleurot, ex-sénateur socialiste de la Seine.
Ce triple mandat (CPL, « carré », FN) porte donc André Carrel à prendre des décisions d'importance qu'appellent aussi bien les compromis centraux que la pression du terrain. C'est lisible, notamment, au chapitre de la participation de la police et de la gendarmerie à la mobilisation pré-insurrectionnelle. Le 30 juillet 1944, André Carrel ordonne ainsi à Serge Lefranc de collaborer avec le colonel Henri-Martin qui, la veille, a présenté à la commission militaire du CPL ses mandats de délégué du GPRF pour la prise des ministères et a accepté le lieutenant-colonel Capdevielle comme adjoint pour la gendarmerie. Inversement, confronté quatorze jours plus tard à la décision prise par le comité directeur du FN de la Police de lancer la grève générale pour le 15 août 1944, André Carrel prend la responsabilité de donner son aval à Serge Lefranc. Au cours des journées insurrectionnelles, il participe à toutes les séances du bureau du CPL. Il est de ceux qui accueillent à l'Hôtel de Ville, le 24 août 1944, les premiers éléments de l'armée du général Leclerc, puis, le lendemain, le général de Gaulle.

Citation

“André Carrel,” Groupe 10, accessed February 21, 2025, https://pireh.univ-paris1.fr/patrimoine/2024-2025/GPC/G10/items/show/80.

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