De la rue à la brasserie

Outre les maisons-closes, la prostitution est omniprésente à Paris au XIXème siècle dans les lieux de société. Ainsi, des femmes non-déclarées comme prostituées et qui ont besoin d’un second emploi pour survivre vont utiliser leurs charmes et vendre leur corps : ce sont les gantières, les modistes, les blanchisseuses, etc. Elles reçoivent les habitués dans leur arrière-boutique ou ont recours au racolage, qui est alors illégal.

À partir des années 1870, les brasseries et cafés deviennent de plus en plus importants dans la société parisienne. Ce sont des lieux de rencontres, d’échanges et de discussion qui vont rapidement devenir des lieux de charme. En effet, les filles de brasseries, souvent habillées de manière érotique, entraînent les clients à boire et peuvent les recevoir dans des chambres prévues à cet effet. Ces lieux typiques de la vie parisienne et leur effervescence sont représentés par de nombreux artistes. 

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Edouard Manet (1832-1883), Un café, café-concert,  1879, huile sur toile, 47,3x39,1 cm, Baltimore, Walters Art Museum.

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Edgar Degas (1834-1917), Dans un café, dit aussi L’absinthe, [1875-1876], huile sur toile, 92 x 68,5 cm, Paris, Musée d’Orsay.

Manet peint notamment le célèbre tableau : Un bar des Folies-Bergère. La serveuse, Suzon, touche le spectateur par son regard vide. Il faut regarder le reflet du miroir derrière elle pour comprendre la cause de son malheur : l’homme qui est en train de lui parler négocie ses charmes. 

L’histoire de ces femmes est souvent peu connue. Jeunes, venues de province, elles sacrifient leur corps pour survivre à la décadence du siècle. 

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Edgar Degas (1834-1917), Dans un café, dit aussi L’absinthe, [1875-1876], huile sur toile, 92 x 68,5 cm, Paris, Musée d’Orsay.

De la rue à la brasserie