Le mobilier métallique bas Moyen-Age du Château du Roy, (Domme, Dordogne) (XIIIe - XVIe siècle)

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Nous sommes Clotilde et Evangelia, les commissaires de cette exposition virtuelle. Nous sommes archéologues avec une spécialisation à la valorisation et la médiation du patrimoine archéologique. Clotilde a un intérêt particulier pour les objets archéologiques en métal, d'où vient l'idée pour cette exposition.

L’étude du mobilier métallique et, plus largement, l’étude du mobilier non céramique, médiéval fait partie des enjeux plutôt récents de l’archéologie française. Les archéologues ont mis du temps à réellement s’intéresser à ces objets de manière approfondie. C’est ainsi que la majorité de la littérature qui traite du matériel métallique se résume souvent à des descriptions dans des catalogues.

Pourtant, l’histoire de l’archéologie médiévale et des objets métalliques ont trouvé leur racine au même moment. Avant l’apparition de n’importe quelle méthodologie, domaines d’expertises ou du terme d’archéologie, c’est en 1653 que la tombe de Childéric a ouvert la voie de l’archéologie médiévale. Or, ce sont ces objets, entre autres métalliques, qui ont d’abord éveillé l’intérêt. L'exception de la tombe du souverain s’est reproduite, bien plus tard, en 1959, avec celle d’Arégonde. Un peu plus de 40 ans après, en 2002, ce sont les sépultures de Saint-Dizier qui sont mises à jour. L’archéologie de l’objet médiéval semble alors se cantonner à la période mérovingienne. Et en effet, dès lors que les sépultures se dénudent, les recherches se tournent plus volontiers vers l’architecture et les sources écrites ou iconographiques.

La présente exposition permet de montrer la réalité de ce qu’est la recherche archéologique. Bien loin des grands monuments et des films qui romantisent la discipline, ici, on en apprend sur notre histoire à travers des petits objets semblant insignifiants. Se pencher sur ces artefacts, permet de comprendre beaucoup mieux le quotidien du Moyen Âge.