II - Présentation de la collection
Ce corpus a été déterminé par le hasard des objets métalliques qui ont été découverts durant la campagne de fouille de 2021, au Château du Roy. Le corpus pourra s’agrandir avec l’ajout du matériel de 2020.
Le corpus est composé de 152 objets. La majorité des objets sont en fer, les autres sont en alliage cuivreux. Ils appartiennent à différents types. Certains relèvent de l’armement, d'autres du domaine du vêtement par exemple. La majorité des objets sont des clous et des scories. Les clous sont de différentes formes, tailles et fonctions. Bien qu’ils soient dur de tous les relier à une fonction, certains correspondent à des clous de maréchalerie. Les scories sont soit des scories de forge, soit des scories de réduction. Elles sont réparties en parts assez égales entre ces deux catégories.
Dans le reste, on trouve une pointe de flèche et un carreau d’arbalète. Il y a six boulets de canon, à l’état de fragment ou non pour les plus petits. Ces boulets sont peut-être liés aux guerres de religion de la seconde moitié du XVIe siècle. Il y a une fiole de poudre noire qui, elle aussi, semble plutôt appartenir à la fin de l’occupation du château durant le XVIe siècle.
On trouve également trois boucles permettant de fermer une ceinture ou une sangle. L’une d’elle porte des décors incisés et est toujours associée à sa chape de fixation. Un autre élément correspondrait à un mordant de ceinture.
Il y a également une lame de couteau avec sa soie qui semble plutôt correspondre au XII/XIIIe siècle, le début des bornes chronologiques de l’étude.
Certains objets sont indéterminés soit parce qu’ils ne ressemblent à rien et sont à l’état de fragment, soit parce que leur fonction peut être double. Dans le premier cas, il y a un tube constitué d’une plaque de métal enroulée sur elle-même. Dans le second cas, il y a une petite lame bifaciale. Cette dernière peut correspondre, aussi bien, à une petite pointe de flèche qu’à un outil plus spécifique tel qu’une sorte de bistouri.
Enfin, il y a un objet faisant partie du corpus qui est conservé à part, dans le laboratoire Arc’Antique, à Nantes. Il s’agit d’une matrice de sceau qui a, d’ailleurs, fait l’objet d’une restauration. Sur la matrice on peut, dès lors, distinguer les traces d’outils et le négatif des sceaux qu’elle permettait de réaliser. On y voit quelques mots gravés en cercle autour d’un blason.