Ecrire un conte de fées : histoire d'un genre littéraire

Laura_Muntz_Lyall_-_Interesting_Story_-_Google_Art_Project.jpg

Interesting Story, Laura Muntz Lyall, 1898, Musée des Beaux-Arts d'Ontario

Cette première section introduit à l’histoire des contes de fées. Genre littéraire issu des mythes et légendes orales, il s’inscrit dans une tradition du récit fantastique. Héritier de l’oralité, le conte de fées que nous connaissons aujourd’hui a été mis en forme en France à la fin du XVIIe siècle. Les conteuses et conteurs se saisissent des histoires orales et fixent leurs récits. Les siècles suivants élargissent cette conquête des contes à l’Europe avec la rédaction de grands recueils.

Le genre littéraire se constitue ainsi autour du récit oral et de sa transcription. Cela explique également la multitude de versions pour un seul et même conte. Cendrillon en est le parfait exemple. En France, la version de Charles Perrault intitulée Cendrillon ou la Petite Pantoufle de verre est publiée en 1697 dans le recueil Les contes de la mère l’Oye. Version la plus connue, c’est aussi la plus douce et enchanteresse. Pour ce même conte, nous retrouvons également une version des frères Grimm intitulée Aschenputtel. Ici, la morale du conte n’est pas le pardon de Cendrillon mais la punition. Ses belles-sœurs sont en effet torturées et se font arracher leurs yeux. Il existe également une version corse de cette histoire orale. Genderella ne reçoit cette fois pas de carrosse mais trois fruits à coque se transformant en robes de bal.

Ecrire un conte de fées