Créations littéraires et protection patrimoniale
Au début du XIXe siècle, en 1807, deux frères allemands commencent la collecte des contes germaniques : Wilhelm et Jacob Grimm. Ils comparent les différentes versions avant de publier un premier recueil publié en 1812. Pour la première fois, le principe de fidélité prend le pas sur la mise en forme littéraire. Inspiré par un souhait de protéger ce patrimoine vernaculaire, ils sillonnent toute la Prusse pour dénicher les versions originelles des contes. Leur travail s'éloigne de la création littéraire mais s'approche plus de celui d'un scientifique. Durant leur carrière, ils rassemblent plus de deux cents contes leur permettant d’élaborer la première théorie scientifique de l’origine des contes.
Notons que dans le même temps, plusieurs auteurs européens se saisissent des premiers contes publiés et de versions orales pour créer de nouvelles oeuvres. C'est ainsi le cas de Hans Christian Andersen qui publie un premier fascicule en 1834. Encouragé par cette réalisation, il publie plus de 173 contes dans son style personnel très caractéristique. C'est une véritable oeuvre de création. Dans son style, Sophie de Ségur révolutionne elle aussi l'écriture des contes de fées. Ses Nouveaux contes de fées, publiés en 1855 sont des récits moraux à destination des enfants. Toujours inspirés des histoires et récits merveilleux, ils se distinguent par leur objectif : apprendre aux enfants les bons comportements.
A gauche, un portrait de la Comtesse de Ségur. A droite, un portrait de Hans Christian Andersen.