Inspirations : Seth dans les Amériques
Wendy à la fenêtre, Jersey City, États-Unis, avril 2017.
Caspar David Friedrich, Le voyageur contemplant une mer de nuages, 1818, huile sur toile, 94 x 74 cm, Hamburg, Allemagne, Kunsthalle.
États-Unis
Avec cette œuvre, Seth mélange imaginaire et réalité en utilisant la forme du bâtiment pour construire une composition en trompe-l’œil. Dans une ville où l’on se sent prisonnier du béton et des grands immeubles, cette fresque évoque l’idée d’une échappatoire en s’inspirant de l’univers de Peter Pan. On peut retrouver sur la pochette du vinyl de 1952 la jeune Wendy rêvant à d’autres aventures devant la fenêtre de sa chambre. Ici, Seth donne une dimension tangible aux rêveries de la jeune fille en inscrivant son œuvre dans la configuration urbaine existante. Une scène de rêverie qui n’est pas sans rappeler les peintures romantiques de Friedrich (Femme à la fenêtre, Le voyageur contemplant une mer de nuages) dans lesquelles ses personnages, de dos, contemplent le ciel, reflet de leur intériorité.
“Made in Haïti” (série), Jacmel, Haiti, mai 2019.
Corentin Fohlen, Lion terrifiant, 2016, photographie numérique.
Haïti
Comme dans beaucoup de ses œuvres, Seth a caché le visage de l’enfant par un masque, révélant son identité à travers sa culture. Ici, le masque fait référence au carnaval de Jacmel, l’un des plus emblématiques des Antilles. Durant l'événement, les habitants fabriquent les masques en papier mâché représentant des personnages folkloriques ou issus de l’actualité. Moment festif et créatif, le carnaval permet aux habitants “d’exprimer leurs joies, leurs frustrations et leurs revendications sociales”, selon les mots de Seth dans Face aux murs.