Une conclusion au poil !

C'est ici que se termine notre voyage entre poils et pattes.

Nous avons cherché à dresser un portrait large bien que non exaustif des chiens dans les arts. Pour des soucis de faciliter nos recherches, nous nous sommes centrées surtout sur les arts en Europe, avec néanmoins quelques exemples extraeuropéens qui offrent une fenêtre sur la question dans ces espaces.

À travers les siècles, ces compagnons canins ont émergé en tant que sujets artistiques aussi divers que leurs propres traits et caractéristiques. L'exploration de la manière dont les artistes ont interprété et intégré la figure canine dans leurs œuvres a révélé des réflexions profondes sur la relation entre l'homme et le chien, ainsi que sur les évolutions culturelles et esthétiques de chaque époque.

Déjà existant à la Préhistoire, le chien est un animal domestique rassurant mais également utile à la chasse. Ce caractère est apprécié à toutes les périodes mais l'aspect féroce et combattant du chien est mis en avant à cette période.

Dans l'Egypte antique, le chien est divinisé sous les traits d'Anubis, divinité primordiale dans le cycle de la mort. Pour les Grecs et les Romains en revanche, il est perçu tantôt comme compagnon, tantôt comme animal protecteur.

C'est au Moyen-Âge que les représentations canines se multiplient et représentent le chien comme un symbole de fidélité amené à accompagner les rois dans leur voyage vers l'Au-Delà.

La Renaissance voit l'importance des chiens comme compagnon de portrait de princes et princesses de tout l'Europe. Le XVIIe siècle a témoigné de l'essor des natures mortes animalières, tandis que le XIXe siècle a vu l'émergence de la peinture de chiens de race, liée à l'intérêt pour la génétique animale.

Au XXe siècle, les artistes ont abordé la figure canine de manière plus conceptuelle, explorant les dimensions psychologiques et symboliques des chiens dans un contexte contemporain. L'art contemporain a apporté une diversité d'approches, allant des portraits intimes aux expressions politiques et sociales, illustrant la polyvalence infinie de la représentation artistique des chiens.

Au fil de cette enquête, il est devenu évident que les représentations des chiens dans l'art ne sont pas seulement le reflet de l'évolution des techniques artistiques, mais aussi des changements sociaux, culturels et émotionnels. Les artistes ont saisi la complexité de la relation entre l'homme et le chien, capturant non seulement l'apparence physique des animaux, mais également leur présence émotionnelle et symbolique.

En concluant cette exposition, il est crucial de reconnaître que la figure canine dans l'art n'est pas statique. Elle évolue, se transforme et s'adapte aux époques et aux sensibilités artistiques changeantes. Les chiens, de simples compagnons à des sujets artistiques, demeurent des témoins silencieux et fidèles de l'histoire artistique, continuant à inspirer et à intriguer les générations à venir. Cette exploration artistique des chiens transcende les toiles et les sculptures, laissant une empreinte durable sur la compréhension de notre propre humanité et de notre lien intime avec le monde canin.