L'époque moderne : le chien est roi

Un Dogue se jetant sur des oies ; Jean-Baptiste Huet ; 1769 ; 1,28 x 1,62 m ;Peinture à l'huile sur toile

Console ornée de feuilles d'acanthe, de rinceaux et d'une tête de chien ; Jean Hardy ; 1714 ; 1,02 x 0,35 m ; console en marbre

La Veuve et son curé ; Jean-Baptiste Greuze ; deuxième moitié du XVIIIème s. ; 128x160,5 cm ; Peinture à l'huile sur toile

Jeune femme à demi couchée accompagnée d'un chien et de deux colombes ; Anonyme ; XVIIIème s.; 0,68 x 1,07 m ; sculpture en terre cuite

Gobelet : paysan et chien dans un paysage ; Atelier des Gentili ; 1740 ; 7 cm ; céramique type majolique

Misse et Turlu, les levrettes de Louis XV ; Jean-Baptiste Oudry ; 1725 ; Peinture à l'huile sur toile

Le Chien savant ; Jean Honoré Fragonard ; 1740 ; ovale, 0,85 x 0,65 cm ; peinture à l'huile sur toile

Pomeranian Bitch and a Puppy ; Thomas Gainborough ; 1777 ; 83 x 111 cm ; peinture à l'huile sur toile
Il est important de noter que ce n'est qu'au XVIIIe siècle que les portraits exclusifs de chiens, se consacrant uniquement à la représentation de l'animal, ont commencé à gagner en popularité.
Dans son œuvre intitulée La Veuve et son curé, réalisée entre 1750 et 1800, Jean-Baptiste Greuze introduit un chien dans une composition singulière : l'animal clôture la partie gauche du tableau, affirmant la position des bras du curé. Cette scène de genre, dépeinte en frise sans profondeur, présente un curé rendant visite à une veuve et à ses enfants pour les réconforter. L'histoire se déroule de manière linéaire, semblable à la lecture d'un livre, et le chien semble également captivé par les paroles du curé.
Progressivement, les chiens commencent à apparaître seuls sur les toiles, voire à occuper le rôle principal, dans les pas de Bossano. Certains artistes se spécialisent alors dans la peinture animalière, à l'instar de Jean-Baptiste Oudry. L'exposition au château de Fontainebleau, de Misse et Turlu, lévrettes de Louis XV, une peinture à l'huile de Jean-Baptiste Oudry (1686-1755), célèbre pour ses natures mortes animalières, témoigne de cette spécialisation. Cette œuvre met en scène avec réalisme et finesse l'élégance des deux Petits Lévriers Italiens, Misse et Turlu, placées au centre du tableau. L'absence de figures humaines accentue l'importance de ces chiennes de haut rang, capturées dans des poses vives et alertes, agrémentées de délicates roses pour embellir la composition. Le roi Louis XV, attaché à ses lévrettes, avait volontairement assisté à la séance de pose en mars 1725.
Une exposition en 2022 a d'ailleurs rendu hommage à ces oeuvres : Exposition "Cave Canem ! Jean-Baptiste Oudry et les chiens de Louix XV" (chateaudefontainebleau.fr)
Les chiens se décline aussi en sculpture, sur des éléments d'architecture et de vaisselle, c'est véritable motif artistique qui réconforte et représente des émotions et valeurs positives. En effet rare sont les représentations violente, en dehors des scènes de chasse.
Par ailleurs, les Japonais ont également représenté des chiens dans leurs estampes, symbolisant chez eux une forme d'érotisme particulière.