La renaissance et le XVIIème s : de figure décorative à compagnon de portrait

Nous vous proposons une gallerie d'exemples pour avoir une idée du type d'oeuvre représentant un ou des chien.s pendant la période renaissante, jusqu'au XVIIe siècle, en Europe. Vous pouvez retrouver un exemple d'art précolombien, assez anecdotique mais néanmoins interréssant pour avoir une idée de la production artistique canine outre-atlantique.

À la Renaissance, en particulier au XVIe siècle, on observe une évolution significative dans la manière dont l'aristocratie européenne commande des tableaux mettant en scène des chiens de compagnie. Alors qu'auparavant, les chiens étaient principalement utilisés pour des tâches spécifiques telles que la chasse, la protection des troupeaux et la lutte contre la vermine, ils acquièrent à cette période une importance croissante en tant que simples compagnons domestiques au sein des foyers aisés.

Les tableaux de l'époque où se distinguent des chiens sont de plusieurs types : d'une part, des scènes de type "peinture d'histoire" avec des chiens et autres animaux accompagnant certains personnages ; d'autre part, les portraits d'aristocrates intègrent fréquemment des chiens pour symboliser la richesse de leurs propriétaires. Des scènes de chasse mettant en avant ces animaux dans leur rôle traditionnel sont aussi fréquentes, comme la chasse nocturne d'Ucello où les chien apportent un vrai plus à la composition par leur posture allongée, donnant profondeur à la fôret. 

Un peu plus tard en espagne c'est Velasquez qui intègre des chiens dans des ses compositions pour en faire des œuvres emblématiques comme "Les Ménines", où un chien occupe une place importante au premier plan, semblant monter la garde devant la scène et venant refermer la scène.

Des artistes renommés tels que Jan Van Eyck en Flandre intègrent des chiens dans leurs œuvres pour leur symbole de loyauté.

Le XVIe siècle voit également l'émergence de peintures de genre animalier, avec Bassano représentant des chiens attachés à une souche en 1548, marquant ainsi les balbutiement de cette tendance artistique.

Le XVIIe siècle voit une diversitification dans les races canines. Les chiens de meute perdent de leur popularité au profit de races plus petites, comme les King Charles, auxquelles les souverains portent une grande attention.

L'intérêt des artistes et des scientifiques pour la physiognomonie, la connaissance d'une personne à travers les traits de son visage, se manifeste aussi à cette période, donnant lieu à des dessin aussi dôles que dérangeant, venant questionner les rapport entre humanité et animalité. Le peintre Le Brun, par exemple, étudie les lignes du visage pour révéler les facultés de l'esprit ou les caractères.

Pour approfondir ces notions :