Le Rhône source de travail, faiseur de métier : l’activité maritime sur terre.
L’homme a besoin du Rhône pour travailler. Il les accompagne dans leur métier, leur tâche et leurs gestes. Le courant, la richesse nourricière et l’environnement propice à l'assainissement, font partie des avantages exploités depuis des centaines d’années à travers des métiers inhérents. Le travail halieutique façonne le quotidien des Rhodaniens. Ces activités, ancrées dans la vie fluviale, témoignent d’un savoir-faire transmis de génération en génération.
La pêche
Les filets de pêche ont longtemps été des outils essentiels pour les communautés vivant au bord du Rhône, témoignant d’un savoir-faire ancestral et d’une adaptation aux particularités du fleuve. Utilisés pour capturer une grande variété de poissons, tels que l’anguille, l’alose ou encore la carpe, ces filets étaient conçus selon différentes techniques et formes en fonction des courants et des saisons. Les pêcheurs déployaient notamment des filets dérivants, qui suivaient le mouvement du fleuve, ou des filets fixes, tendus entre des piquets enfoncés dans le lit du Rhône. En Camargue, les pêcheurs utilisaient des nasses et des éperviers, adaptés aux eaux plus calmes des zones humides. La maîtrise de ces filets nécessitait une connaissance fine du comportement des poissons et des conditions hydrologiques du Rhône, souvent capricieuses en raison de ses crues soudaines et de son débit fluctuant. Aujourd’hui, si la pêche professionnelle a largement diminué, ces pratiques perdurent dans la pêche artisanale et de loisir, rappelant l’importance du fleuve dans la vie quotidienne des populations riveraines.
Les bateaux
Les barques de marinier du Rhône, représentées par cette maquette datée de 1848, témoignent d’un mode de transport fluvial essentiel à l’économie rhodanienne. Conçues pour le transport de marchandises, ces embarcations naviguaient entre Lyon et Arles, descendant le fleuve avec le courant avant d’être halées ou remontées à la force du vent et de l’homme. Souvent attachées les unes aux autres en longs convois, elles permettaient d’acheminer des denrées, du bois ou encore des matériaux de construction, contribuant ainsi aux échanges commerciaux et au développement des villes riveraines. Ce système de navigation, exigeant un grand savoir-faire des mariniers, illustre l’importance du Rhône comme voie de communication et de travail, structurant la vie économique et sociale de la région.