Sacrifices et symbolique de l'animal

Le boeuf gras, en France et ailleurs

La fête du bœuf gras, symbole de fertilité et d'abondance, occupe une place notable dans les célébrations carnavalesques à travers le monde.Il s’agit d’une célébration emblématique du carnaval de Paris qui trouve ses origines au Moyen-Âge à l’initiative de la corporation des bouchers médiévaux. Durant les jours gras, un ou plusieurs bœufs défilaient, avant d'être abattus et leur viande distribuée.

Cette tradition, supprimée pendant la Révolution, fut rétablie par Napoléon Ier, mais fut à nouveau interrompue en 1848 par la République, avant d'être à nouveau autorisée par Napoléon III en 1852. Gravures, tableaux, journaux, et vaudevilles attestent de son succès jusqu'à la fin du XIXe siècle.

Des rituels sacrificiels ont également lieu à Périgueux, en France, où le bœuf gras est défilé avant d'être sacrifié, symbolisant le passage de l'hiver à la renaissance printanière. À Limoux, également en France, le bœuf gras est au centre d'une procession animée et festive. De même, à Cadix, en Espagne, la célébration du Carnaval implique le sacrifice symbolique d'un bœuf. Ces rituels, bien que teintés de tradition, suscitent également des débats éthiques, remettant en question la nécessité de tels sacrifices dans le contexte contemporain. La complexité culturelle entourant le bœuf gras dans les divers Carnavals souligne les tensions entre la préservation des coutumes et la sensibilité éthique moderne.

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Vitrail de saint Barthélémy et du défilé du boeuf gras, XVIe siècle, Droits réservés Jacky Provence

Représentation du défilé du boeuf gras dans un vitrail commandité par une corporation de bouchers dans l'église Saint-Étienne à Bar-sur-Seine.

La mise à mort de la jument dans les villages de la région de Hlinecko

Près de Hlinecko, en République tchèque, après avoir visité les maisons du village, la procession festive et masquée célèbre un rituel symbolique appelé la "mise à mort de la jument". Une figure de jument est symboliquement condamnée pour les péchés qu'on lui attribue ; son testament humoristique aborde des événements d'actualité. Suite à cette "exécution" symbolique, les masques lui redonnent vie en utilisant de l'alcool, marquant ainsi le début d'une danse où ils se mêlent joyeusement aux spectateurs.

Mises à mort et condamnations
Sacrifices et symbolique de l'animal