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Les dénominations de l'artisan

Plusieurs dénominations ont servi à nommer l’artiste de cette pratique, d’autant plus que le type de travail et ses spécificités ont évolué à travers le temps. Dès l’Antiquité, les Grecs différenciaient le graveur de gemmes du lapidaire (l’ouvrier en charge de tailler et de polir les pierres) et du joaillier (l’artisan s’occupant de la monture de la pierre sur le support fini).

Dans certaines autres civilisations antiques, le graveur de gemmes pouvait pratiquer les tâches des deux autres professions.

En France, au XIIIe siècle, le statut des cristalliers-pierriers soit des « Cristaliers a Paris [et] ouvrieres de pierres de cristal et de toute autres maniere de pierres natureus » est confirmé dans Le Livre des métiers écrit par Etienne Boileau vers 1268. Le terme « ouvrieres » supposerait une ouverture du métier aux femmes dès cette époque.

Les cristalliers spécialisés dans les pierres fines et précieuses prennent en France en 1584, le nom de « lapidaires, tailleurs, graveurs en camées et en pierre fines » suite à de nouveaux statuts. A partir de la Renaissance, la gravure sur pierres peut donc constituer à nouveau pour le lapidaire une pratique, parmi ses autres tâches et spécialités.

Certains artistes spécialisés dans cet art sont nommés au XVIIIe siècle dans les inventaires après décès en tant que « graveurs en pierres fines ». Dans la seconde moitié du XVIIIe siècle, certaines sources font mentions de quelques artistes qui effectuent également de la gravure sur métal (pour les médailles) ou sur d’autres supports et matières comme la vaisselle.

Le terme « graveur en pierres fines » est toujours employé dans la terminologie actuelle pour désigner les artistes de la glyptique. Les termes « lithoglyphe » ou « glypticien », davantage contemporains, désignent également cet artiste.