Découverte d’une passion et formation en Italie

Jacques Guay naît à Marseille le 16 septembre 1711. Il consacre les premières années de sa vie à la joaillerie avant de monter à Paris et de recevoir l’enseignement du peintre François Boucher auprès duquel il apprend et perfectionne ses compétences en dessin. A cette même période, il rencontre Pierre-Joseph-Antoine Crozat, conseiller au Parlement et amateur d’art, qui lui ouvre les portes de son cabinet composé entre autres de 1400 pierres gravées antiques. La collection riche de M. Crozat constitue le point de départ de la vocation de Jacques Guay pour la glyptique. Il expérimente quelques premiers essais, de qualité selon Pierre-Jean Mariette, si bien que ses toutes premières gravures sont un succès et lui valent des éloges.

Néanmoins, désireux de perfectionner son art et d’acquérir toute la dextérité et le savoir-faire nécessaire, il entreprend un voyage en Italie en 1742. Il se rend à Florence pour observer attentivement les pierres gravées du cabinet du grand-duc avant de descendre à Rome où il partage son temps d’étude entre la pratique de la gravure sur pierres fines et la visite des cabinets. Le roi lui accorde un logement dans le Palais de l’Académie. Il s’inspire et copie des œuvres antiques, particulièrement de la statuaire (statues en ronde-bosse, bas-reliefs), pour graver ses pierres. Grâce à cette culture antique et à ses études pratiques, Jacques Guay produit des compositions plus importantes mais les sujets qu’il grave ne sont pas issues de son propre dessin mais de celui d’autres artistes, dont le dessinateur et sculpteur Edmé Bouchardon.