Les masques de danse baoulés
Le peuple Baoulé, un des plus grands groupes démographiques de Côte d’Ivoire, a produit parmi les œuvres les plus significatives d’Afrique du XIXe siècle. L’art baoulé va rapidement se démarquer sur le marché de l’art européen et va largement contribuer à la définition que se font les occidentaux de l’art africain.
Carte de la Côte d'Ivoire : groupes ethniques et linguistiques, Eberhard Fischer, Guro : Masks, Performances, and Master Carvers in Ivory Coast, 2008.
Dès le début du XXe siècle, l’art baoulé, de par son naturalisme, séduit les européens, et les masques zoomorphes connaissent rapidement un grand succès en Occident. La sculpture baoulée, considérée en Europe comme l'une des réussites les plus achevées de l'art africain, inspire de nombreux artistes du début du XXe siècle tel que Pablo Picasso, et se fait une place de choix dans les collections et expositions d’arts africains. Les collections du musée du quai Branly comptent de nombreux masques zoomorphes baoulés, qui ont été pour l’essentiel ramenés en France au début du XXe siècle, dans le cadre de la colonisation : leur période de création se situe entre la fin du XIXe et le début du XXe siècle.

Masque de danse baoulé, Côte d'Ivoire, avant 1931, bois, 82 x 32,3 x 33,5 cm, 71.1931.4.474 D, Musée du quai Branly - Jacques Chirac
Il existe trois grands ensembles de masques dans la culture baoulée : les masques sacrés bo nun amuin, qui représentent les dieux de la brousse ; ceux de la cérémonie du goli ; et les masques de divertissement. Les masques du goli sont les plus répandus. Ces différents ensembles correspondent tous à des masques de danse.