B - Une décision contestée
Au fil des mois, le public comprend de moins en moins les raisons de la fermeture du château de Versailles et les critiques contre Patrice Bonnet se multiplient. Le coût élevé des mesures de protection alimente les controverses, d’autant qu’elles ne garantissent pas une sécurité absolue face aux risques du conflit. En décembre 1939, l’architecte en chef s’explique dans L’Illustration, tentant de justifier ces précautions exceptionnelles. Pourtant, les interrogations persistent. En février 1940, un journaliste du Figaro s’étonne de l’état du château et compare les murs d’un salon à ceux d’une ferme, témoignant ainsi du choc provoqué par ces transformations dans l’un des plus prestigieux monuments français.
Versailles occupé. Le Château dans la Seconde Guerre mondiale. © Château de Versailles
Cependant, le même journal reconnaît, le 28 du même mois : « De ce travail gigantesque de protection que représente la défense de Versailles, il apparaît que tout a été mis en œuvre, avec dévouement et patience pour parer aux horreurs de la guerre qui ignore les trésors du passé et massacre les souvenirs. »