A - Le choix des œuvres et des lieux de transfert

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Dès 1939, la direction des musées nationaux organise des voyages de repérage à travers le territoire français afin d’anticiper l’évacuation des œuvres en cas de conflit. Le 28 août, cette organisation se concrétise avec l’évacuation de la Joconde du musée du Louvre vers le château de Chambord, sous la supervision de Jacques Jaujard. Dans la foulée, le 29 août, Versailles procède à son tour au transfert d’une partie de ses collections, par camions, vers les châteaux de Brissac et de Chambord. Ces lieux de repli, soigneusement sélectionnés, sont tenus secrets et répartis entre le centre et l’ouest de la France afin d’assurer la meilleure protection possible. Chambord et Brissac accueillent ainsi des œuvres majeures, parmi lesquelles Bonaparte au mont Saint-Bernard, la table du traité de Versailles ou encore le célèbre portrait de Marie-Antoinette à la rose. Certaines pièces restent sur place, trop encombrantes ou indisposées au transport et sont entreposées dans les sous-sols du château, jugés plus sécurisés en cas de bombardement.

Au total, six châteaux sont désignés comme lieux de dépôt : Chambord, Brissac, l’abbaye des Vaux-de-Cernay, Serrant, Sourches et Voré, chacun placé sous la responsabilité d’un conservateur chargé d’assurer la préservation des œuvres. Ces décisions marquent l’aboutissement d’une planification minutieuse, illustrant l’ampleur du dispositif mis en place pour sauvegarder le patrimoine national face à la menace grandissante du conflit.

Les 6 lieux ayant servi de transfert pour les œuvres du château de Versailles.

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