Un monument au service de la religion et des hommes

Peinture murale représentant le "Christ entouré des quatre vivants", XIVe siècle, intrados de la voûte du collatéral sud au transept, cliché S. Falcon.
L'église romane se veut le résumé d'un Univers sur lequel Dieu règne intégralement : le «Royaume de Dieu». À l'intérieur et à l'extérieur, le décor sculpté développe cette symbolique.
L'art roman, intemporel, utilise la stylisation, le symbole et le fantastique pour évoquer le mystère du Royaume de Dieu. L'Apocalypse de saint Jean avec ses visions extraordinaires a été une de ses inspirations majeures.
La beauté de la nature est donc l'indice de la présence du créateur. Monstres et démons, par opposition, signalent eux la présence du Malin qu'il faut combattre et exorciser.
Ce sont donc ces images stylisées de végétaux et de monstres qu'utilisent de préférence les sculpteurs pour évoquer la dualité du mal et du bien.
La stylistique romane doit beaucoup aux influences orientales, véhiculées notamment par les tapisseries et les étoffes qui circulent beaucoup. L'architecture et la sculpture se réfèrent également très souvent à l'art antique romain qui est facilement connu des sculpteurs du Moyen-Âge par les ruines et les bâtiments qui subsistent, mais aussi par les fouilles qui mettent au jour des sarcophages, des statues et divers objets.
Les éléments de décoration participent ainsi à la transmission des dogmes liturgiques. Au XIVe siècle, les murs de la cathédrale se parent de peintures murales décrivant les principales scènes de la vie du Christ.