Une communauté juive à Saint-Paul-Trois-Châteaux

Seule communauté religieuse admise par le clergé et les rois de France, les juifs cohabitent avec les chrétiens, et versent un impôt spécial au pouvoir temporel, soit à l’évêque pour la ville de Saint-Paul-Trois-Châteaux. Dans le courant du XIIe siècle, ce peuple commence à être persécuté. Biens et édifices de culte sont confisqués par l’Eglise à l’exception de ceux situés sur les territoires du Comtat Venaissin et de la Provence.

La rue actuelle de la Juiverie évoque la «carrière des Juifs» : La carrieraen provençal désigne tout autant la rue que le quartier où réside la communauté. En plein cœur de ce quartier s’élève une tour dite “Judeorum”, attestée par les textes au XIIe siècle. A cette époque, les juifs sont tolérés et protégés par l’évêque mais à partir du XIVe siècle, ils ne sont plus autorisés à construire de synagogue. Le culte étant effectué dans des édifices discrets et conformément au dogme, seul le mobilier liturgique destiné au culte et particulièrement le meuble destiné à recevoir les rouleaux de la Torah est ouvragé.