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VMPA Groupe 3

La Rouverette

Durant l’âge du Fer, la pratique de l’incinération commence à prédominer dans le Tricastin. Une tombe à incinération secondaire en fosse, datée des VIe et Ve siècles av. JC, est observée au lieu-dit la Rouverette à Saint-Restitut. Il s’agissait d’une sépulture creusée dans un sédiment sableux à mi-pente de la colline. La fouille n’a pas permis de déterminer la superstructure. Le corps du défunt adulte est brûlé et des offrandes déposées dans la fosse : deux poteries, une fibule en fer et un simpulum, grande cuillère à long manche utilisée lors des rituels cultuels.

Les Tricastini sont confrontés à d’autres us et coutumes venus notamment de Grèce avec les échanges qu’ils entretiennent avec les fondateurs de Massalia (Marseille). Une mutation dans les pratiques cultuelles et funéraires s’amorce. L’archéologie permet d’appréhender l’idée que l’homme se fait de la mort : emplacement de la tombe, mode de sépulture, traitement du corps, dépôt d’offrandes ou non sont autant d’indices permettant de préjuger des cérémonies et des gestes qui entourent le rite funéraire.

Des cérémonies sont organisées suivant le calendrier cultuel, les victoires guerrières et la disparition d’un membre de la communauté. Le crâne des héros est conservé dans l’habitat, nettoyé et orné parfois d’un torque (collier celte en métal). Quant aux crânes des ennemis, ils sont exposés sur les remparts ou des portiques