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VMPA Groupe 3

Les stèles funéraires : carte d'identité du défunt

p.5-1.jpg

Exemple de stèle funéraire découverte à Lyon, Musée de la civilisation Gallo-romaine. Dessin et transcription : Allmer et Dissard. 

Transcription : 

Aux dieux Mânes

A sextus Cossitius 

fils de Sextus (Cossutius)

de la tribu Quirina

émérite de la cohorte XIIIe Urbana ;

Titus Silius Hospes, 

porte-enseigne de la même cohorte,

a élevé ce tombeau à son ami. 

Les textes choisis ante mortem pour le défunt nous renseignent sur quatre thématiques essentielles :

Son nom qui donne son statut juridique : la tria nomina (prénom, gentilice ou nom de famille et surnom) s’il est citoyen romain apparait sa filiation avec le prénom de son père et sa tribu de vote.

Les femmes ne portent pas de prénom seulement le duo nomina et ne sont pas inscrites dans une tribu.

Son métier ou ses fonctions

Sa culture : les formules «italiennes» sont reprises pour témoigner de la latinisation de la personne

Ses pratiques cultuelles : par exemple, les païens emploient «Dis Manibus» (aux dieux Mânes ou DM ce qui permet de dater l’inscription du I-IIe siècles après JC (l’abréviation apparait au IIe siècle).

D’autres renseignements peuvent être inscrits : son âge, parfois de façon très précise pour les bébés, les dimensions de la concession funéraire, le nom de celui qui a financé la tombe, les qualités du défunt, ses volontés testamentaires.