La localisation des musées

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Annexe 3 : Carte du Caire vers 1914 et localisation des trois musées successifs.

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Planche 1 : Le quartier du musée de Būlāq, 1885. Annexe 4 : Plan quartier de Būlāq, carte de 1885

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Planche 1 : Le quartier du musée de Būlāq, 1885 Annexe 5 : Superposition de la carte précédente à une vue satellite du Caire en 2013

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Annexe 6 : Plan du Caire contemporain et localisation des trois musées.

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Annexe 7 : Vue satellite du quartier de Būlāq, localisation du musée dans le Caire moderne.

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Planche 2 : Le quartier du musée de Giza ,1891. Annexe 10 : Plan de la parcelle du musée de Giza [mars 1891]

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Planche 2 : Le quartier du musée de Giza ,1891. Annexe 11 : Plan précédent superposé sur une vue satellite du Caire actuel.

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Annexe 12 : Évolution du jardin d’Orman entre 1873 et 2019.

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Annexe 14 : Vue satellite de l’emplacement du musée du palais de Giza, localisation dans le Caire actuelle.

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Annexe 16 : Plan du centre-ville du Caire en 1920

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Annexe 16 : Plan du centre-ville du Caire en 1920. Focus : L’espace du musée et ses alentours, Kasr el –Nil, 1920.

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Annexe 14 : Vue satellite de l’emplacement du musée du palais de Giza, localisation dans le Caire actuelle.

À la suite de nombreuses propositions abandonnées au sujet de la localisation du premier musée, allant de la réhabilitation d’un bâtiment préexistant à la construction d’un nouveau lieu, [137]. une parcelle est choisie dans le quartier de Būlāq. [138]. Bourgade de la rive Est du Nil, elle accueille le port situé en aval du Caire et une population entre quatre et cinq mille habitants. Le palais du vice-roi Ismā’īl Pāchā et une imprimerie y sont également localisés. L’avantage de cet emplacement est la proximité avec les quartiers européens et touristiques du Caire, à moins de trente minutes de marche à l’Est. La parcelle est achetée à « la Compagnie du transit, qui avait la responsabilité des ferries qui assuraient la liaison entre Alexandrie et Būlāq. Mais avec la construction d’une ligne de chemin de fer entre Alexandrie et le Caire en 1856, la Compagnie périclita et abandonna les lieux. » [139]. Elle forme un rectangle parallèle au Nil en sa longueur et offre l’avantage de faciliter l’acheminement des collections provenant des chantiers de fouille en les débarquant directement dans le musée. Le bâtiment du musée fût détruit en 1914. [140]. Le musée de Būlāq étant saturé par ses collections toujours plus importantes, le khédive Tawfîq [142]. choisit l’ancienne résidence palatiale de son prédécesseur, Ismâ’îl, à El-Giza afin d’accueillir le musée. La localité d’El-Giza se situe à l’Ouest du Nil, à la hauteur de l’île de Rawdah. L’installation du vice-roi Ismâ’îl débute l’urbanisation de ce qui est, à l’origine, un petit village, par la construction d’un complexe palatial pour sa famille. Plus à l’Ouest s’avance le désert où triomphent les fameuses pyramides de la IVe dynastie. Le complexe comprend trois palais, le palais d’Ismâ’îl au Sud de la parcelle et ceux des princes Hassan et Hussein au Nord. [143]. La parcelle, un immense quadrilatère de 210 ha, longe le Nil sur sa longueur comme à Būlāq. Le jardin Orman est créé en 1873 par le paysagiste Barillet Deschamps, il s’étend sur la grande majorité du terrain. En 1890, le premier zoo du continent est inauguré dans ce même jardin. La proximité avec le Nil est également recherchée pour bénéficier des avantages constatés à Būlāq, mais le musée n’est pas en bordure directe du fleuve, afin d’éviter les inondations provoquées par les crues. Il est reproché à cet emplacement son éloignement du centre-ville du Caire et en particulier du quartier des touristes. [144]. Le bâtiment du musée est détruit au début du XXe siècle, le zoo, bien que diminué en taille, perdure jusqu’à aujourd’hui. Sur la carte du Caire de Reid Donald Malcolm, celui-ci situe le musée à l’issue du pont Abbâs, mais il ne donne aucune justification à cette localisation. Un plan [146]. du complexe se superpose correctement sur la carte satellite du Caire actuel et permettrait de placer le bâtiment dans l’espace du terrain, mais sa datation de 1891 est incertaine et sa provenance inconnue (malgré le fait qu’il soit utilisé dans de nombreux articles). Dans son article, Historic identity transformation in cultural heritage sites the story of orman historical garden in cairo city [147]. Noha Abd El Aziz retrace l’histoire du jardin d’Orman jusqu’à nos jours et propose une localisation dans Le Caire actuel. À partir de tous ces éléments, il est probable que le musée se situe au Sud-Ouest du zoo, au carrefour des rues Hemdan et Abd El-Moneim El-Sharkawy. [148]. En 1902, les collections sont déplacées dans un nouveau lieu construit spécifiquement pour les recevoir. L’emplacement est suggéré au centre-ville du Caire par le ministre de l’instruction français, Xavier Charmes, à Kasr el –Nil, [150]. à proximité de la place Ismaïlia fondée par le khédive éponyme. Ce lieu plus central et accessible est choisi en réaction à l’éloignement trop important des quartiers touristiques du musée à El-Giza. [151]. Ce quartier se situe sur la rive Est du Nil, au Sud du quartier de Būlāq, et offre toujours cette proximité avec le Nil, sans présenter le danger d’être en bordure directe de celui-ci. [152]. Face au musée, la caserne des contingents britanniques stationnés au Caire. [153]. Aujourd’hui, la place Ismaïlia est renommée place Midan el-Tahrir et la caserne est remplacée par des hôtels et des gratte-ciels. [154]. La première localisation, celle du musée de Būlāq, est donc choisie par défaut, après nombreux projets avortés. Elle se révèle en partie adaptée car proche des publics visés mais également dangereuse pour la protection des collections compte tenu de son exposition aux crues du Nil. A l’inverse la seconde localisation est imposée mais se révèle trop éloignée du centre du Caire. Enfin, la troisième localisation, choisie, est le fruit des enseignements des deux précédentes, à la fois appréciée pour sa proximité des publics, plus proche du centre-ville, mais aussi à l’abri des catastrophes naturelles.

137. Sur le détail des différentes propositions avortées, Lebée Thomas, Le musée d’antiquités égyptiennes de Būlāq (1858-1889), Faire connaitre et aimer l’Égypte ancienne au XIXe siècle, École du Louvre, 2013, p. 16.

138. Voir l’annexe 3 et la planche 1, annexe 4 et 5.

139. Mariette Auguste, Notice des principaux monuments exposés dans les galeries provisoires du Musée d’antiquités égyptiennes de S. A. le khédive à Boulaq, 5e éd., Paris, 1874, cité par Lebée Thomas, 2013, op. cit., p. 17.

140. Dia’Abou-Ghazi, « Personalities that developed the Egyptian Museum », ASAE, TLXVII, Le Caire, Organisme général des imprimeries gouvernementales, 1988, pl. II.

142. Au pouvoir entre 1879-1892.

143. Voir annexe 8.

144. Morlier Hélène, « Avant le concours : les musées de Boulaq et de Giza », dans Godoli Ezio et Volait Mercedes, op. cit., 2017, p. 30 ; Eric Gady, « Le Musée des Antiquités du Caire : un lieu de mémoire pour les Egyptiens ou pour les Occidentaux ? », Outre-Mers. Revue d’histoire, 2006, vol. 93, no 350, p. 82.

146. Voir planche 2, annexes 10 et 11.

147. Voir planche 2, annexe 12 « Évolution du jardin d’Orman entre 1873 et 2019 », réalisé par Abd El Aziz Noha, “Historic identity transformation in cultural heritage sites the story of Orman historical garden in Cairo city”, Journal of Landscape Ecology, Egypt Cairo University, 2019, p. 87. Lebée Thomas, 2013, op. cit., p. 15.; Cf. sur une carte actuelle : Googlemaps, https://maps.google.fr/maps?q=antakhana+square&aq=f&um=1&ie=UTF-8&hl=fr&sa=N&tab=wl (30Åã 3' 16.03" N., 31Åã 13' 49.72"), consulté le 03/07/ 2022 ; voir les annexe 6 p. 7 et 7 p. 8.

148. l’annexe 14 ; Cf. sur une carte actuelle, consulté le 2 août 2022, https://www.google.com/maps/place/30%C2%B001'08.5%22N+31%C2%B012'50.7%22E/@30.0371055,31.2189554,14.27z/data=!4m6!3m5!1s0x0:0x82612ab4c0e5a3e4!7e2!8m2!3d30.019026!4d31.2140733.

150. Morlier Hélène, 2017, op. cit., p. 23 ; Gady Eric, « Le Musée des Antiquités du Caire : un lieu de mémoire pour les Egyptiens ou pour les Occidentaux ? » Outremers, Sites et moments de mémoire, tome 93, n°350-351, 2006, p. 82.

151. Morlier Hélène, 2017, op. cit., p. 30.

152. Voir annexe 16.

153. Tiradritti Francesco, Trésors d’Égypte : les merveilles du Musée égyptien du Caire, Paris, Gründ, 1999, p. 23 ; Consulté le 03/08/2022 : https://www.egyptianmuseumcairo.com/egyptian-museum-cairo/history-of-the- egyptian-museum/

154. Voir annexe 18 ; cf. sur un carte actuelle, consulté le 2 août 2022, https://www.google.com/maps/place/Mus%C3%A9e+%C3%A9gyptien+du+Caire/@30.0508404,31.2385166,14.91z/data=!4m5!3m4!1s0x1458b14d72adf029:0x9a38f9bbb6edbfe4!8m2!3d30.0473324!4d31.2337672.