Lignée royale et éducation
Marguerite de Valois naît en 1553. Sa naissance est alors peu documentée, car à cette époque, la monarchie française est absorbée par ses ambitions militaires en Europe.

Marguerite de Valois, enfant, François Clouet, huile sur panneau de bois, 1560, conservé au Château de Chantilly, Musée Condé.
Sixième enfant de Catherine de Médicis et d’Henri III, elle passe son enfance à Saint-Germain-en-Laye, un des lieux de résidence favoris de la cour, entourée de ses sœurs et sous la surveillance stricte de gouvernantes chargées de veiller sur sa vertu, un enjeu fondamental pour les mariages princiers de l’époque.
Elle reçoit une éducation raffinée, conforme aux standards des princesses de son rang.
Dès son plus jeune âge, elle étudie avec rigueur le latin et le grec, tout en développant ses connaissances en philosophie, histoire et théologie, qui lui offrent une compréhension approfondie des débats religieux de son temps.
En parallèle, elle apprend plusieurs langues vivantes, notamment l’italien et l’espagnol, des compétences indispensables dans un contexte de diplomatie européenne.
Si son intelligence et son érudition ne sont pas immédiatement mises en avant, elles se révèlent précieuses lorsqu’elle intègre les cercles intellectuels et politiques de son époque.
Passionnée par les lettres, elle développe un goût prononcé pour la littérature et entretient, tout au long de sa vie, une correspondance avec les grands esprits de son temps.
Mais son éducation ne se limite pas aux savoirs intellectuels. Marguerite se distingue également dans les arts de la cour, considérés comme des outils de prestige et d’influence sociale. La musique, la danse et l’équitation lui sont enseignées avec exigence, renforçant son aisance et son charisme au sein de l’élite.
Cette formation complète fait d’elle bien plus qu’une simple princesse destinée à un mariage stratégique. Si son avenir est conditionné par les ambitions diplomatiques de la couronne, son intelligence et sa culture lui permettront de jouer un rôle actif dans la politique et les arts, affirmant son influence bien au-delà des attentes traditionnelles placées en une reine.