Des Colons Propriétaires
Du royaume de France à la Martinique
Les familles de Tascher de La Pagerie, comme les familles des Vergers de Sannois, font partie des anciennes familles françaises ayant tenté « l’aventure coloniale». À l’échelle collective, la stratégie politique visait à cultiver les terres des colonies, pour produire des denrées destinées à l’exportation afin d’enrichir le royaume de France ; à l’échelle individuelle, il y avait aussi l’attrait de l’aventure et bien sûr l’espoir de faire fortune.
Les des Vergers de Sannois étaient une famille noble issue de la Brie (dans l’actuelle Seine- et-Marne). Leur expérience coloniale débuta dans l’île de Saint-Christophe au XVIIe siècle, où naquit vers 1670 Joseph des Vergers de Sannois, l’arrière-grand-père paternel de Joséphine. La famille s’enfuit de l’île après l’attaque anglaise de 1690, se réfugia en Martinique, où elle s’implanta durablement. Joseph des Vergers de Sannois s’installa au quartier des Trois-Îlets et fit enregistrer ses titres de noblesse au conseil souverain de la Martinique en 1710.
Les de Tascher étaient une famille originaire du Thymerais dans le comté du Perche (dans l’actuelle Eure et Loire). Gaspard de Tascher de La Pagerie, l’arrière-grand-père maternel de Joséphine eut une carrière de militaire ; après avoir été «page de la Dauphine», il
fut lieutenant d’artillerie, puis capitaine de dragons. En 1726, il s’établit à la Martinique où il épousa une blanche créole, Marie Françoise Boureau de la Chevalerie. C’est leur fils aîné, Joseph Gaspard, né au Carbet en 1735, qui épousa Rose Claire des Vergers de Sannois, héritière de l’habitation-sucrerie.
Robert-Marguerite Tascher de la Pagerie
Un lieu de culte et de commémoration
Ce sont les grandes cérémonies qui ponctuent la vie de la Sainte-Chapelle tout au long de l'année. Il convient de distinguer celles se rapportant aux reliques de la Passion, qui sont au nombre de trois et ont été instituées par saint Louis, et celles se rapportant au culte de saint-Louis lui-même, instaurées après sa canonisation en 1297, et qui sont au nombre de deux. Le roi assiste bien sûr à ces cérémonies, mais sa présence lors des autres messes est plutôt exceptionnelle. Pour des hôtes ou des personnages de marque, le roi fait parfois célébrer des offices extraordinaires afin de faire profiter ses invités des vertus des reliques.
D'autres cérémonies sont celles découlant de privilèges accordés à de nombreux ordres religieux ; ils peuvent venir tel ou tel jour de l'année et célébrer une messe avec leur propre clergé. La nuit du jeudi au Vendredi saint, la Vraie Croix est exposée à l'intention des malades, notamment celles atteintes d'épilepsie, ce qui se finit souvent par des crises d'hystérie de masse. Des messes sont célébrées quotidiennement dans la chapelle haute et dans la chapelle basse, les unes destinées à la cour, l'autre destinée au personnel du palais et de la Sainte-Chapelle.
Blason de Joséphine de Beauharnais