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La Martinique en 7 dates
Quelques repères chronologiques sur l’esclavage à la Martinique :
- 1685 : promulgation à la Martinique de l’édit du roi « concernant la discipline de l’Église, et l’état et qualité des Nègres esclaves aux Isles de l’Amérique », ultérieurement appelé « Code Noir » de 1685. Il légifère et légalise le recours à l’esclavage dans les colonies françaises, alors que celui-ci est en principe interdit en France depuis le Moyen-Age.
- 1794 : le Traité de Whitehall, signé le 19 Février entre les colons contre-révolutionnaires des possessions françaises de Saint-Domingue, la Martinique et la Guadeloupe et l'Empire britannique, permit l’occupation militaire de la Martinique par les britannique et le maintien de l'esclavage sur place alors que son abolition avait été prononcé en France par le décret du 4 février. Les esclaves de Martinique n’ont donc pas bénéficié de cette première abolition et ont été maintenus dans leurs statuts contrairement à ceux de la Guadeloupe, de la Guyane ou de la Partie française de Saint-Domingue.
- 1802 : abrogation par Napoléon de la première abolition. Il réaffirme le principe de l’esclavage dans les colonies françaises.
- 1815 : interdiction de la traite négrière transatlantique (réaffirmé en 1831). Le trafic d’êtres humains se poursuit toutefois clandestinement, comme le montre l’arrestation du bateau négrier l’Amélie en 1822 chargé de 222 captifs africains débarqués à la Martinique.
- 1822 : insurrection des esclaves du Carbet. Deux propriétaires d’habitation du secteur furent tués, sept autres blessés ; soixante-deux esclaves furent inculpés dont vingt-un condamnés à mort.
- 1831 : révolte des esclaves en divers point de l’île. Plusieurs habitations sont incendiées en particulier à Saint-Pierre. Plus de trois cents esclaves furent arrêtés dont vingt-six condamnés à mort.
- 1848 : Les esclaves conquièrent leur liberté en se soulevant en divers points de l’île le 22 mai, comme à Saint-Pierre après l’arrestation de l’esclave Romain pour avoir battu le tambour, obligeant le gouverneur Rostoland à prononcer l’abolition de l’esclavage le lendemain.