AccueilEN QUELQUES LIGNESLa Martinique et son Patrimoine

La Martinique et son Patrimoine

L’île que l’on connait aujourd’hui est le résultat de nombreuses transformations aussi bien culturelles que politiques. Elle est empreinte d’une histoire aussi riche, que douloureuse. Habitée depuis plus de 2 000 ans avant J.-Christ, les Arawaks étaient présents environ 100 ans avant notre ère avant d’être chassés par les Indiens Caraïbes qui se rendent maîtres de l’île en 1350. Ces deux peuples étaient originaires du bassin de l’Orénoque dans l’actuel Vénézuela. La Martinique connait différent nom : Madinina, « l’île aux fleurs » ou Jouanacaera, « l’île aux iguanes ».

Cependant, le vrai tournant politico-culturel de la Martinique est dû à la colonisation française. Christophe COLOMB y débarque le 15 juin 1502, dans une commune du nord de l’île, le Carbet. Puis les Français prennent possession de l’île à partir du débarquement du flibustier Pierre BELAIN d’ESNAMBUC, le 15 septembre 1635. Les premiers colons agissent pour le compte de la Compagnie des Îles d’Amériques créée la même année par le cardinal de Richelieu et fondent le Fort-Saint-Pierre puis le Fort-Royal qui deviendront les villes de Saint-Pierre et de Fort-de-France. Toutes deux, étant étaient à un moment donné chef lieu de la Martinique.

La cohabitation entre colons français et Caraïbes se caractérise par des périodes d’ententes et d’autres plus sanglantes. Lors des guerres de la Révolution, la Martinique est conquise en 1794 par les Anglais qui empêchent l’abolition de l’esclavage. Récupérée par la France suite au traité d’Amiens, l’esclavage y est maintenu par Napoléon Ier. La Révolution de 1848 trouve un écho en Martinique où des esclaves se révoltent pour que l’abolition de l’esclavage s’applique sans délai, ce qu’ils obtiendront dès le 22 mai 1848.

Contrairement aux départements hexagonaux, la Martinique obtient le statut de département très tardivement, soit le 19 mars 1946, suite à une proposition de loi portée à l’Assemblée nationale par l’homme politique et écrivain Aimé CÉSAIRE. Cette départementalisation prend fin le 24 janvier 2010, suite l’adoption par référendum de l'article 73 de la Constitution, qui de fait transforme l’île en collectivité unique. 

Hormis ce contexte politico-historique, il est nécessaire de savoir qu’il s’agit d’une île tropicale présente dans l’archipel des petites-Antilles, faisant en tout et pour tout 1 128 km2. Composée de 34 communes, on y réfère au total 111 édifices au 5 novembre 2020 avec une polarisation autour du chef-lieu Fort-de-France (29) et ancien chef-lieu Saint-Pierre (14), tous deux se trouvant sur la façade caraïbe de l’île. On dénombre 8 communes sans aucun édifice patrimonial à ce jour.

L’île abrite une grande variété de typologie pour ces monuments allant des constructions militaires, scolaires, commerciales, judiciaires, hospitalières mais surtout religieuses et domestiques.