Le combat continue
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Ordre pour la défense de la population parisienne
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Camions allemand incendié quais Saint-Michel
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Camion allemand incendié place Saint-Michel
Le colonel Rol, de son côté, appelle à continuer le combat. Celui-ci fait afficher, le 20 août au matin, une proclamation ordonnant de continuer le combat. En cette même journée, le Parti communiste français, l’Union des syndicats CGT de la Seine et les FTPF lancent un appel qui va dans le même sens.
Pour la journée du 20 août, on dénombre au moins 27 attaques de FFI dans Paris et sa banlieue. Les barricades se multiplient. On se bat place d’Italie, boulevard de L’Hôpital, avenue des Gobelins, autour de l’Hôtel-de-Ville, à Villejuif ou à la mairie de Neuilly. De leur côté les Allemands continuent à garder les ponts bien décidés à ne pas les abandonner. Par ailleurs, à Vincennes, un détachement de la division SS Das Reich exécute, dans les douves du Château, après les avoir torturés 26 civils dont deux enfants de 3 et 4 ans. Dans l’après-midi, puis dans la nuit Rol et le COMAC maintiennent leur ordre de continuer le combat.
Tout au long des journées des 21, 22 et 23 août, l’insurrection gagne en puissance. On se bat autour du Palais-Royal, place du Panthéon, place Maubert, rue de Seine, place de la Chapelle. Les FFI multiplient les coups de main audacieux. Le 22, ils s’emparent du grand dépôt d’essence de Belleville-Villette. D’autres FFI bloquent un train allemand dans un tunnel de la petite ceinture entre la place Gambetta et les Buttes-Chaumont. Après une dizaine d’heures de combat, 80 Allemands se rendent en abandonnant beaucoup d’armes et de munitions. Les accrochages se multiplient autour des points fortifiés allemands et sur les principaux nœuds de circulation : au croisement des boulevards Saint-Germain et Saint-Michel, place du Châtelet ou sur le Pont-Neuf. Le 23, en début d’après-midi, une colonne blindée allemande qui remonte les Champs-Élysées est attaquée à partir du poste de police du Grand-Palais occupé par les FFI.
Les combats culminent les mercredi 23 et jeudi 24. On se bat un peu partout, en particulier autour du Sénat et de la place de la République, deux points fortifiés allemands. Le 24, on dénombre 39 attaques des positions allemands à Paris par les troupes FFI. Peu à peu, la garnison allemande se retrouve assiégée dans ses blockhaus et ses quadrilatères fortifiés.