La grève de la police parisienne
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Appel à la Police parisienne, à la Garde républicaine, à la Gendarmerie, aux Gardes mobiles, aux GMR et aux Gardes de prisons
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Vive la grève générale de la police parisienne
Après la grève des cheminots, la grève de la police parisienne est un tournant essentiel dans la Libération de Paris.
Après la nomination du général von Choltitz comme gouverneur du Gross Paris, il a été demandé à la police d’accentuer la répression en particulier dans la banlieue nord, banlieue très ouvrière. Face à cette répression, les Milices patriotiques tentent de se procurer des armes, particulièrement en désarmant les policiers ; certains d’entre eux opposant une faible résistance. Les Allemands prennent, le 13 août, la décision de désarmer les commissariats d’Aubervilliers, de Gennevilliers et de Saint-Denis pour éviter que leurs armes ne tombent aux mains de la Résistance.
Au même moment, le comité directeur du Front national de la police, une des organisations de Résistance de la police parisienne, se trouve réuni dans le 13e arrondissement au 18, rue Vulpian. Apprenant cette nouvelle, il appelle les policiers à cesser le travail partir du 15 août. Le lendemain 14 août, les trois organisations de Résistance de la police parisienne, le Front national, Police et Patrie et Honneur de la Police s’accordent sur cet appel à la grève pour le lendemain.
Le 15 août, la grève est presque totale dans les services actifs et particulièrement dans les commissariats.
Le 17, dans un Paris vide de policiers, qui vient de voir le gouvernement de Vichy prendre la fuite et qui assiste depuis plusieurs jours au départ de nombreux services allemands, le mouvement insurrectionnel est prêt à se développer. Le matin même, 1 500 fonctionnaires manifestent devant l’Hôtel-de-Ville en chantant la Marseillaise et en demandant du pain. À Saint-Mandé, le drapeau tricolore est hissé sur la Mairie. Milices patriotiques et FFI occupent des usines, des châteaux d’eau, des garages, etc.