Vers l’insurrection parisienne (juin-18 août)
À la veille du débarquement du 6 juin, à la BBC passent les messages donnant ordre à la Résistance de réaliser les différents plans prévus pour aider le débarquement, à savoir de très nombreux sabotages de voies de chemin de fer et de routes. Ces messages appellent également au passage à la guérilla pouvant aller jusqu’à la prise de contrôle de plusieurs zones territoriales du Sud-Ouest et des Alpes. Les forces de la Résistance effectuent de très nombreux sabotages et actions de guérilla. L’enthousiasme est tel que les maquis sont débordés ne disposant pas d’assez d’armes pour équiper l’ensemble des hommes qui les rejoignent. Depuis Londres, on appelle alors à freiner la mobilisation faute d’obtenir des parachutages d’armes suffisants.
C’est dans ce contexte qu’ apparaissent des tensions entre l’État-Major des Forces françaises de l’Intérieur (FFI), siégeant à Londres et dirigé par le général Koenig, et le COMAC qui est sous la direction du CNR. Ce dernier défend la généralisation de la guérilla et de l’insurrection, considérant qu’elles contraindront les armées alliées à revoir leurs plans. Le COMAC désire également obtenir la direction des FFI.
La préparation et le déclenchement de l’insurrection parisienne ont lieu dans le cadre de ces tensions entre la Résistance intérieure, d’une part, et la Résistance extérieure et le commandement militaire allié d’autre part.