Apparitions antiques

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Représentation romaine en bronze d'une souris

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Illustration de Paul Bransom, elle représente la scène de la Batrachomyomachia où Psicharpax se noie alors qu'il était sur le dos de Physignathe.

Dans l'Antiquité grecque et romaine, souris et rat ne se distinguent pas vraiment dans le langage ou dans les croyances de l'époque. La souris est connue dans toute l'Antiquité alors que le rat aurait été introduit plus tardivement dans l'Antiquité greco-romaine.
Ce rongeur est un symbole de la vie souterraine, il est tenu pour maléfique et nuisible, c'est un animal glouton et prolifique. Il dévaste les réserves alimentaires et les champs et il propage des épidémies. Strabon affirme aussi que le rat a répandu la peste en Ibérie.
Néanmoins, quelques valeurs positives sont associées au rat et à la souris dans l'Antiquité. Apollon, par exemple, était perçu comme un dieu agraire qu’on l’appelle aussi le dieux aux rats, ou bien « le dieu-rat », en grec, Apollon Smintheus, dit encore « dieu des souris » (peut-être du crétois « sminthos » : chasseur de souris). Ce dieu sait propager les maux mais il sait aussi les guérir. Il est alors lié à la médecine et à l'art divinatoire. Le petit rat, ou la souris, font partie des médicaments administrés par les médecins, notamment le bébé souris plongé dans du miel qu’on donne tout entier à avaler aux enfants malades. Des souris blanches étaient ainsi soigneusement gardées dans les temples d’Apollon, comme guérisseuses ou divinatrices et pour protéger le dieu de brutales invasions de souris grises, ou de rats transportant la peste.

Les rats ou les souris sont aussi présents dans la littérature antique. On les voit ainsi apparaître dans la Batachomyomachia, épopée parodiant l’Illiade. Cette épopée comique est généralement attribuée à Homère et pourrait ainsi dater de la fin du viiie siècle av. J.-C.. Elle prend comme protagonistes des grenouilles et des rats. Selon les anglophones, germanophones et hispanophones, il ne s'agit pas de rats mais de souris. Ce récit raconte la bataille entre les grenouilles et les rats (ou souris) à la suite de la noyade de Psicharpax, le rougeur, alors qu'il était sur le dos de Physignathe, le batracien.
Ils apparaissent également dans de nombreuses fables de l'écrivain grec Ésope aux VIIe et VIe siècles av. J.-C.. Les fables d’Ésope ont notamment inspiré les fables de la Fontaine et c’est à Ésope que l'on attribue la paternité du genre littéraire de la fable.

(Wikipédia)