Sur soi
Au XIXe siècle, vêtements et accessoires sont également touchés par les circonstances du deuil. Si sous l’Ancien Régime le vestiaire spécifique du deuil est largement codifié par l’étiquette de la cour et ainsi réservé à une portion restreinte de la société issue de l’aristocratie, de plus en plus d’individus de la classe marchande décident de s’y conformer dès la fin du XVIIIe siècle malgré les interdits auxquels ils sont confrontés. Du fait de cette généralisation de l’adoption des vêtements et accessoires de deuil, on remarque qu’au cours de la période, un rapprochement progressif s’opère entre le deuil et la mode : vestiaire quotidien et vestiaire de deuil ne se distinguent plus que par des couleurs, des matériaux et des accessoires déterminés. Ce rapprochement conduit alors à l’émergence d’une véritable “mode du deuil” au cours du XIXe siècle, qui se traduit notamment par la présence répétée dans la presse de mode d’articles et de passages qui conseillent aux lecteurs et aux lectrices les vêtements, accessoires et usages adaptés aux différentes périodes de deuil.